Depuis la rentrée de septembre, il est rare d’ouvrir un journal économique ou de regarder son fil LinkedIn sans entendre parler de la RSE. Les épisodes de canicules, sécheresses, feux qui ont marqué ces derniers mois ont vraisemblablement contribué à cette médiatisation inédite. Cette dernière n’est malheureusement pas (encore) corrélée à une meilleure compréhension en entreprise et à un statut central de ce sujet. Mes nombreux échanges avec les dirigeants et les collaborateurs des sociétés françaises, dans le cadre de missions d’accompagnement et de formation montrent souvent que la démarche RSE dans les entreprises se limite trop souvent à une dimension (la dimension environnementale le plus souvent ou en second lieu la dimension RH/collaborateurs).
Nous pouvons ainsi plus parler d’actions RSE qu’une démarche RSE à proprement parler. Rappelons que si l’on se réfère à l’ISO 26 000 (première norme internationale qui donne les lignes directrices de la RSE), il est question de 7 dimensions centrales (à savoir la gouvernance, les droits de l’homme, l’éthique des affaires, les relations et conditions de travail, l’environnement, les questions relatives aux consommateurs, les communautés et le développement local).
Pourquoi l’entreprise de demain sera RSE ou pas ?
Les clients et citoyens attendent des entreprises qu’elles prennent leur part à la transition environnementale et sociétale en cours. Les entreprises qui restent sur l’ancien modèle avec uniquement le profit en ligne de mire risquent de disparaître beaucoup plus vite que prévu. Plusieurs forces en présence entraînent une remise en cause nécessaire de la plupart des entreprises non « RSE natives » : attentes renforcées de sens des collaborateurs et des nouveaux talents, conscientisation du dérèglement climatique à l’œuvre, remise en cause des business models avec l’émergence de nouveaux acteurs pure players.
Les bonnes pratiques pour réussir sa démarche RSE:
Une démarche RSE réussie commencera par l’engagement de la Direction de l’entreprise avec selon le niveau de maturité une action de sensibilisation et un cheminement personnel de chacun des membres de l’Equipe de Direction. S’interroger sur la raison d’être de l’entreprise apparaît comme la deuxième étape majeure pour définir le cadre de la politique RSE Echanger avec ses parties prenantes est une étape clé pour définir les piliers de sa stratégie RSE. S’il apparaît que la plupart des entreprises réalisent des enquêtes auprès de leurs clients et de leurs collaborateurs, les autres parties prenantes sont souvent oubliées (ex : fournisseurs, collectivités, ONG, …) Ces enquêtes permettront de formaliser une analyse de matérialité et de définir les enjeux prioritaires de la société.
Point essentiel, la RSE doit s’inscrire au cœur de la stratégie RSE de l’entreprise. Une entreprise pourra ainsi difficilement gérer une stratégie d’entreprise d’un côté et une stratégie RSE de l’autre. Un accompagnement par des experts à la fois stratégiques et formés à la RSE permettra d’aider les entreprises à réinventer leur modèle et embarquer leurs collaborateurs et autres parties prenantes.
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Article rédigé par Karine Lecomte, présidente du cabinet de conseil AMALTHEE, Reims Grand-Est